On parle souvent de l’âgisme pour expliquer les difficultés d’accès à l’emploi des jeunes et des seniors. Pourtant, comme l’explique Charles de Froment dans sa tribune publiée par Les Echos, cette explication occulte l’essentiel : ce sont surtout les politiques publiques menées depuis plusieurs décennies qui ont façonné un marché du travail déséquilibré.
Les jeunes entrent plus tardivement sur le marché, en raison d’études allongées et souvent peu professionnalisantes, tandis que les seniors sont poussés vers la sortie par des règles de retraite peu incitatives et un manque de formation continue. Ces choix collectifs ont contribué à créer une situation où les moins de 25 ans sont quasi absents de l’emploi, et où les plus de 45 ans sont trop vite considérés comme « vieux ».
Pour inverser la tendance, l’auteur plaide pour renforcer la professionnalisation des études, mieux valoriser les années de travail en fin de carrière et favoriser de nouvelles formes d’emploi comme le temps partiel choisi.
Lire la tribune complète de Charles de Froment dans Les Echos : « L’âgisme ne permet pas d’expliquer la faiblesse du taux d’emploi en France »